Avant que débute l’histoire de Saint-Paul-de-la-Croix, qu’en est-il de celle du pays? Brièvement, rappelons que les Anglais créent la province de Québec, regroupant la majorité francophone en 1763. En 1791, on assiste à la séparation constitutionnelle et territoriale du Bas-Canada, composé de francophones et dont Québec est la capitale, et du Haut-Canada, province représentée par les anglophones et que l’on connaît aujourd’hui comme étant l’Ontario. Les chefs politiques de ces deux communautés, Louis-Joseph Papineau, à la tête du Parti patriote, et William Lyon Mackenzie, exigent un régime parlementaire.
L’Angleterre refuse d’appuyer cette requête. Un mouvement de révolte se met alors en branle : nationaliste dans le Bas-Canada et libéraliste dans le Haut-Canada. Dans cette foulée, en 1840, la Grande-Bretagne impose l’Acte d’Union qui soude le Haut et le Bas-Canada en un Canada uni avec son gouvernement, son conseil législatif nommé par la Couronne britannique et son assemblée élue. De cette façon, on relègue la langue française au second plan. L’anglais devient la langue officielle. L’année 1854 signifie la fin de la tenure seigneuriale au Bas-Canada.
Le canton Denonville
Le 13 juillet 1861 marque la naissance de Saint-Paul-de-la-Croix. On proclame alors la fondation du canton Denonville, aussi appelé « Township Denonville », en hommage au marquis Denonville, gouverneur de la Nouvelle-France. Il est alors borné au nord-ouest par la seigneurie de L’Isle-Verte, au sud-est par le canton projeté de Hocquart, au nord-est par le canton arpenté de Bégon et au sud-ouest par le canton de Viger. Cinq lots dudit canton sont annexés au canton Denonville : les lots 46, 47, 48, 49 et 50 au coût de 108 $.
Depuis le 1er janvier 1873, Saint-Paul-de-la-Croix porte le nom de Municipalité de la paroisse de Saint-Paul-de-la-Croix.